1Moins facilement identifiables que le bon gros stress que nous connaissons tous, les micro-stress sont ces “minuscules” événements qui, l’air de rien, s’ajoutant les uns aux autres, nous pourrissent doucement la vie. Nous minimisons leur impact car nous sommes conditionnés à les considérer comme mineurs.
2Ces micro-stress proviennent le plus souvent de nos proches : conjoints, famille, amis, collègues, etc. et peuvent provoquer des réactions en chaîne, entraînant d’autres micro-stress chez nous et chez les autres.
3Ces micro-stress sont dangereux pour notre santé mentale et physique car ils ne déclenchent pas le processus de protection habituel – l’allostasie – cet effort constant d’adaptation que fait l’organisme (par ses changements physiologiques ou de comportement) afin de maintenir un état intérieur stable (homéostasie) malgré la présence d’éléments « stresseurs ». En clair, pas de fight-or-flight…
4Résultat ? L’accumulation de ces mini-événements non “traités” finit par nous épuiser. Nous nous sentons dépassés et découragés. Les effets sur notre santé sont réels : troubles du sommeil, baisse d’énergie, prise de poids, élévation de la tension artérielle, risque de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, anxiété, dépression, etc.
5Karen Dillon et Rob Cross, auteurs de The Microstress Effect: How Little Things Pile Up and Create Big Problems — and What to Do About It, ont identifié 14 sources de micro-stress, regroupées en trois catégories :
- Les micro-stress qui sapent notre efficacité
- Désaccord entre collaborateurs concernant leurs rôles ou leurs priorités
- Doutes quant à la fiabilité des personnes qui nous entourent
- Comportement imprévisible d’une personne en position d’autorité
- Demandes de collaboration trop nombreuses ou conséquentes
- Accroissement des responsabilités professionnelles ou personnelles
- Les micro-stress qui nous épuisent émotionnellement
- Se sentir responsable du bien-être et de la réussite des autres
- Conversations conflictuelles
- Manque de confiance dans notre entourage
- Personnes diffusant leur stress
- Manoeuvres “politiques”
- Les micro-stress qui remettent en question notre identité
- Non-respect de nos valeurs personnelles
- Atteintes à notre confiance en nous
- Interactions négatives avec notre famille ou nos amis
- Problèmes avec notre réseau relationnel
6Comment réduire les micro-stress ? En identifiant leurs sources et leurs effets, puis en trouvant des parades, la meilleure étant de… les supprimer. Il fallait y penser ! Quelques pistes : apprendre à dire non, limiter les interruptions en paramétrant son téléphone, définir de nouvelles règles avec son entourage, etc. Bref, prévenir plutôt que guérir.
7Enfin, nous pouvons apprendre à nous extraire de ces micro-stress en prenant du recul, par exemple avec nos amis ayant des perspectives, des façons de vivre et des centres d’intérêts différents des nôtres.
La leçon à en retirer
Si vous dites “encore cette semaine et après, promis, ça ira mieux” et que vous le dites chaque semaine, c’est qu’il est temps de réfléchir. Et, oui, c’est un message personnel…
Pour aller plus loin
- Le livre Seven and a Half Lessons About the Brain de Lisa Feldman Barrett
- The 7 types of people you need in your life to be resilient
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