Unboss ou l’entreprise sans patron

Unboss ou l’entreprise sans patron

1Le concept de Unboss a été développé par Lars Kolind et Jacob Bøtter dans l’ouvrage du même nom, lui-même constitué grâce à l’apport – sans patron – de plusieurs centaines de contributeurs. (Dans un souci d’équité, les droits d’auteur sont reversés à la fondation du scoutisme mondial.) Le processus de création de ce livre met donc en application le principe collaboratif qu’il défend. 

2Il s’agit de renverser le “management” pyramidal hérité du taylorisme. Ces principes de management, établis au début du 20ème siècle par Frederick Winslow Taylor, impliquent la parcellisation des tâches et la spécialisation “verticale” des ouvriers. Les entreprises sont alors compartimentées en services spécialisés.  

3L’Unboss n’est pas une utopie pour de doux rêveurs startuppeurs. Novartis, l’un des géants mondiaux de la pharmacie, en a fait le cœur de sa culture d’entreprise. Depuis 2018, la multinationale suisse œuvre à “unbosser” ses 20 000 managers à travers le monde avec son Unboss Leadership Experience.

4Chez Novartis, comme chez toutes les entreprises qui optent pour la Unboss culture, chaque manager doit s’en tenir à trois rôles principaux : 

  • Fixer des objectifs clairs
  • Être au service des équipes
  • Lever les obstacles pour que les collaborateurs puissent donner le meilleur d’eux-mêmes

5Concrètement, cela signifie que le “boss” d’une équipe ne donne plus d’ordres mais crée les conditions pour que la créativité, le sens de l’initiative et de la responsabilité de chacun, puissent s’exprimer en mode collaboratif. Sauf exception, l’intelligence collective crée plus de valeur que l’intelligence d’un seul dirigeant.

6La Unboss culture remet en cause la notion traditionnelle de leader. Ce n’est pas le plus sage, le plus intelligent ou le plus expérimenté qui dirige, mais la personne la mieux capable de donner du sens aux situations les plus complexes. 

7Tout le pari de la Unboss culture est d’attirer les (nombreux) désenchantés du management taylorien, qui n’hésitent pas à aller voir ailleurs si le management est plus “vert”…


La leçon à retenir

Personne n’est fait pour faire huit heures par jour, pendant plus de quarante ans, un travail qui n’a pas de sens et qui ne permet pas de contribuer dans ce qu’on a de meilleur…

Pour aller plus loin 


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