1Selon la théorie de la force des liens faibles, les personnes les plus influentes dans notre vie sociale ou professionnelle ne sont pas nos amis proches, collègues ou familles (liens forts) mais de simples relations, voire de très vagues connaissances (liens faibles ou invisibles) avec lesquelles nous avons des intérêts ou une culture en commun.
2Mark Granovetter, sociologue américain à l’origine de cette théorie (The Strength of Weak ties – 1973), répartit nos liens en trois catégories : forts, faibles et invisibles (absent ties).
3Cette catégorisation nous aide à mieux comprendre les flux d’informations liés à nos interactions sociales. En effet, nous avons tendance à surestimer nos liens forts, sous-estimer nos liens faibles et ignorer nos liens invisibles.
4Les raisons de la puissance des liens faibles. Se trouvant dans un environnement proche du nôtre, nos liens forts disposent d’informations souvent redondantes avec celles que nous possédons déjà. A l’inverse, nos liens faibles, évoluant dans d’autres sphères, nous offrent des informations différentes et donc de nouvelles opportunités. Une vraie richesse.
5Des liens invisibles encore plus puissants. Les liens invisibles sont omniprésents dans nos vies : il s’agit de ces gens que nous saluons d’un simple signe de tête, de nos voisins, des commerçants du quartier… bref, de ces “étrangers familiers” que nous ne considérons pas comme faisant partie de notre réseau. Pourtant, ces liens invisibles – souvent inexploités – s’avèrent encore plus puissants que les liens faibles.
6Quelques exemples :
- La recherche d’emploi : vos liens faibles ou invisibles peuvent vous parler de jobs disponibles, souvent en “avant-première”.
- La réputation : c’est à travers vos liens faibles que le bouche-à-oreille va se développer, jusqu’à atteindre le fameux tipping point, ce seuil de déclenchement de masse critique décrit par Malcolm Gladwell, qui conduit au succès…
- L’activisme : les liens faibles ou invisibles sont des marqueurs forts d’appartenance sociale et de transformation culturelle. Pour faire adopter de nouvelles idées, rien de tel que la mobilisation des liens faibles.
7Le networking karma. Avec l’avènement d’Internet, la théorie de la puissance des liens faibles est devenue centrale. Pourtant, la notion de networking karma reste largement méconnue : plus vous aidez vos contacts à se connecter entre eux, plus vos contacts vous aideront en retour à établir de nouvelles connexions. Un cercle vertueux et surtout la meilleure façon d’élargir son horizon !
La leçon à tirer
Sourire à son voisin, ça ne coûte pas cher et ça peut rapporter gros !
Pour aller plus loin
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