“Software is eating the world”

“Software is eating the world”

Ancien fondateur de Netscape, Marc Andreessen dirige aujourd’hui a16z, le fonds d’investissement star de la Silicon Valley. Son article « Software is eating the world » est considéré comme un texte essentiel pour comprendre l’évolution technologique actuelle. Pourtant, si ce texte est souvent cité, il est rarement expliqué. Voici, enfin décortiquée pour vous, l’évangile tech selon Saint Marc… 


1L’idée principale de Marc Andreessen tient en une phrase : les entreprises qui dès le départ se conçoivent comme des créatrices de software (logiciel), vont “dévorer” les entreprises “historiques”, même si celles-ci s’efforcent de s’adapter.

2Selon Andreessen, tous les produits sont en train de se transformer (en partie ou en totalité) en software. Que ce soit pour écouter de la musique ou nous réveiller le matin, nous n’utilisons plus des appareils mais des applications logicielles. Idem pour la voiture qu’il faut désormais penser comme du software roulant plutôt que comme un objet composé de métal, de plastique et de verre. Selon PwC, la partie logicielle représentera 60 % de la valeur d’un véhicule d’ici 10 ans.

3Conséquence ? Les entreprises ne sont plus des usines, des médias ou des établissements financiers mais des entreprises créatrices de software avec les méthodes de travail et la culture correspondantes.

4Les règles du jeu de la concurrence évoluent donc. Sauf stricte réglementation, c’est désormais le meilleur logiciel qui l’emporte et domine le marché.

5Dans chaque secteur, la course se joue entre distribution et innovation. D’un côté, les acteurs “historiques” possédant une large base de clients déjà constituée. De l’autre, les « software companies » démarrant de zéro mais bâties dès le départ sur une culture de création et d’innovation permanentes.

6Pour Andreessen, la lutte est inégale et la « messe est dite ». Secteur après secteur, les nouveaux entrants – proposant de meilleurs logiciels – l’emportent sur les acteurs en place. Car il est plus facile de se créer et de se développer sur la base d’une culture d’innovation « software » plutôt que d’essayer désespérément de s’adapter.

7Dans cette bataille, les développeurs constituent une ressource stratégique. La grande majorité d’entre eux ne souhaitent plus travailler pour les acteurs en place car rares sont ceux à qui l’on confie des responsabilités à la hauteur de leur expertise. Dans une entreprise « classique », seuls 5 à 7 % des managers sont ingénieurs informatiques contre 50 à 70 % dans une « software company ». Le choix est vite fait…


La leçon à tirer 

Quand les règles changent, il est parfois plus facile de bâtir que de rénover…

Pour aller plus loin


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