La loi du marteau 

La loi du marteau

1La loi du marteau (également loi de l’instrumentmarteau de Maslow ou marteau d’or) est un biais cognitif conduisant, lorsque l’on a un problème à traiter, à utiliser automatiquement la méthode que l’on connaît le mieux, même si elle est inadaptée. 

2Cette loi a été initialement évoquée par Abraham Kaplan dans son ouvrage The Conduct of Inquiry (1964) : 

 “Give a small boy a hammer, and he will find that everything he encounters needs pounding.” 

Elle a ensuite été popularisée par Abraham Maslow (oui, l’auteur de la pyramide des besoins) dans son livre The Psychology of Science: A Reconnaissance (1966). 

3Ce biais comporte plusieurs inconvénients : sur le plan individuel, nous devenons inefficaces car nous n’utilisons pas le “bon outil” pour une tâche donnée, soit par pure ignorance, soit par défaut d’analyse du problème à traiter, soit (mais c’est impossible, n’est-ce pas ?) parce que nous sommes trop fainéants pour faire l’effort d’apprendre quelque chose de nouveau (pourtant mieux adapté). 

4Sur le plan collectif, cela peut conduire une institution telle que l’école, à persister dans une méthode unique, même si celle-ci est inadaptée à certains enfants. Pour reprendre l’image, nous tapons sur une vis avec notre marteau alors que nous devrions utiliser un tournevis. 

5Ce biais s’explique par le raccourci que notre cerveau utilise : nous avons déjà eu ce problème, nous l’avons réglé avec succès avec telle méthode, nous allons donc utiliser la même méthode pour traiter un nouveau problème, similaire du moins en apparence (effet Einstellung).

6La conséquence néfaste de la loi du marteau est qu’elle nous empêche de trouver LA meilleure solution, de développer de nouvelles compétences et donc d’être véritablement efficaces.

7Comment l’éviter ? Prendre notre temps lorsque nous sommes confrontés à un nouveau problème, bien analyser ses caractéristiques, les moyens et les contraintes, envisager plusieurs stratégies et, ensuite seulement, choisir nos outils.


La leçon à retenir 

Ça ressemble furieusement au fameux “yakafokon”, ces solutions simplistes et sans nuances qui ont toutes les chances d’échouer… 

Pour aller plus loin 


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