La “sleep economy”

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1. La sleep economy désigne tous les services, produits et applications conçus pour améliorer notre sommeil, en quantité comme en qualité. Le marché mondial de la sleep economy devrait s’élever à 585 milliards de dollars en 2024, soit une croissance de plus de 6 % par an depuis 2019 (source Statista).

2. L’essor de la sleep economy bénéficie du regard nouveau que nous portons sur le sommeil. Peu dormir a longtemps été considéré comme un facteur de réussite (hello, les winners insomniaques des années 80 qui ont réussi à survivre !). Aujourd’hui, la tendance s’est inversée : le sommeil est à la mode. Il est même devenu un signe de succès et un symbole de statut social.

3. Ainsi, stars et milliardaires partagent désormais leur routine de repos et affichent avec fierté leur “score” de sommeil. Quelques exemples célèbres :

  • Ellen deGeneres : 8 heures de sommeil, de 23h à 7h
  • Jeff Bezos et Bill Gates : 7 heures chacun. Jeff se couche à minuit, Bill à 22h
  • Elon Musk : 6 heures, de 1h à 7h du matin

Exception à la règle : Donald Trump qui ne dormirait que 3 heures par nuit (coucher à 1h du matin, réveil à 4h). De là à en tirer des conclusions …

4. La cause de ce regain d’intérêt ? Nous subissons une véritable épidémie de manque de sommeil : plus d’un tiers des adultes américains dorment moins de 7 heures par nuit en moyenne (source CDC). Or, dormir moins de 7 heures en moyenne accroît les risques d’obésité, de diabète, d’accident cardio-vasculaire, de dépression…

5. Un sommeil insuffisant est également considéré comme étant à l’origine du manque d’efficacité au travail et du manque de concentration, altérant d’autant notre capacité à établir des priorités et à prendre des décisions. 

“Every major mistake I made in my life had happened as a result of sleep deprivation”. Bill Clinton

Selon l’étude de RAND Corporation, les troubles du sommeil seraient même responsables d’une baisse du PNB de 1,35 à 2,92 % au sein des pays de l’OCDE.

6. Le manque de sommeil des employés a été officiellement reconnu comme l’une des causes ayant conduit à des catastrophes majeures, telles que l’explosion de Tchernobyl (1986), l’accident nucléaire de Three Miles Island (1979) ou la désintégration de la navette spatiale Challenger (1986).

7. Une étude sur les violonistes, rendue célèbre par Malcolm Gladwell, a démontré que le sommeil était le second facteur (après les heures de pratique) expliquant l’écart entre les bons violonistes et les virtuoses, ces derniers dormant en moyenne 8,6 heures par jour, soit une heure de plus que leurs malheureux comparses.

La leçon à tirer

Si seulement on nous avait dit plus tôt que pour réussir, il suffisait de dormir… 

Pour aller plus loin


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