La théorie du donut

La théorie du donut

1La théorie du donut décrit un modèle économique alliant justice sociale et intégrité environnementale, l’objectif étant d’éradiquer la pauvreté sans détruire notre planète.

2Cette théorie a été élaborée par Kate Raworth, économiste britannique, après une longue collaboration avec l’ONG Oxfam. Paru en 2017, son livre Doughnut Economics: Seven Ways to Think Like a 21st-Century Economist (La théorie du donut : l’économie de demain en 7 principes) est devenu un best seller et une référence. 

3Pourquoi le donut ? Kate Raworth a représenté les enjeux environnementaux et sociaux sous la forme de deux cercles concentriques. Entre ces deux cercles (le donut) se trouve “l’espace juste et sûr pour l’humanité”, là où les besoins de tous peuvent être satisfaits, dans les limites des ressources planétaires.

4Le cercle extérieur définit le plafond environnemental que nous ne devrions pas franchir sous peine de détruire notre environnement. Il existe neuf limites planétaires : 

  • réchauffement climatique 
  • acidification des océans
  • pollution chimique
  • charge d’azote et de phosphore (engrais détruisant la vie aquatique et marine)
  • consommation d’eau douce
  • conversion des terres (artificialisation)
  • perte de biodiversité 
  • pollution de l’air 
  • appauvrissement de la couche d’ozone

5Le cercle intérieur délimite le plancher social, à savoir les 12 besoins essentiels devant être satisfaits : 

  • nourriture
  • eau
  • santé
  • éducation
  • revenu et travail 
  • paix et justice
  • voix politique
  • équité sociale
  • égalité des sexes  
  • logement
  • réseaux
  • énergie

6En dehors de cet “espace sûr et juste” se trouvent les zones rouges, là où les limites planétaires ou sociales sont dépassées : réchauffement climatique, extinction des espèces, dictatures, inégalités… 

7Avec la théorie du Donut, Kate Raworth propose une pensée s’éloignant du dogme de la croissance infinie du PIB. A l’opposé du  modèle actuel où les ressources sont utilisées puis “jetées” en générant pollution et gaz à effet de serre, elle imagine un système régénératif et circulaire où les ressources seraient réutilisées ou, à défaut, recyclées. Sur le plan social, il s’agit de passer d’un système concentré (Etats, actionnaires…) à un système distributif et décentralisé où chacun peut être acteur (panneaux solaires individuels pour produire son énergie et celle de ses voisins…).

La leçon à retenir 

Et si on faisait comme Amsterdam dont les dirigeants ont fait appel à Kate Raworth et au Doughnut Economics Action Lab (DEAL), pour relancer son économie après le Covid ? Ou comme Bruxelles, Copenhague ou encore Portland ? Même à petits pas, on avance… 

Pour aller plus loin 


Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le faire suivre à vos amis… Vous pouvez aussi vous abonner à notre Newsletter pour recevoir nos articles directement dans votre boîte mail chaque vendredi.