L’autre règle de 3

L’autre règle de 3

1Non, je ne vais pas vous parler de mathématiques (ouf !). Cette règle de 3 concerne notre capacité à comprendre et à mémoriser : qu’il s’agisse d’idées, de mots, d’événements, de personnages, etc. nous “enregistrons” mieux ce qui nous est présenté par trois. 

2Cette règle est connue depuis longtemps. Les romains disaient déjà “Omne trium perfectum”, soit “toutes les bonnes choses vont par trois”. Ce que tendrait à prouver ces paroles de Jules César : “Veni, vidi, vici.” Deux mille ans plus tard, nous nous en souvenons encore !

3Cela va au-delà de la simple mémorisation : nous apprécions particulièrement les histoires en trois actes (classique !) avec trois personnages décrits par trois adjectifs, etc. Même nos blagues sont en trois temps ! Idem pour les slogans publicitaires. Les exemples sont innombrables. Brève, rythmée, cette combinaison nous semble équilibrée et satisfaisante. 

4Les chercheurs en neurosciences se sont penchés sur la question. Peu enclin aux efforts inutiles, notre cerveau essaie de reconnaître les schémas (pattern) régissant ce qu’il découvre, afin de comprendre et réagir le plus rapidement possible. En des temps très lointains, cela pouvait déterminer la survie d’un individu. Vous avez deviné… Trois est le nombre minimal à partir duquel un schéma peut être établi. 

5D’après différentes études dont celles menées par Nelson Cowan à l’université de Missouri-Columbia, la capacité de notre mémoire de travail – celle qui nous permet de traiter des tâches mentales simples telles que la compréhension du langage, la résolution de problèmes, la planification… – est limitée à trois, voire cinq éléments, simultanément. Au-delà, selon John Sweller, nous frôlons la surcharge cognitive : nous n’apprenons plus de manière optimale. 

6Inutile donc de submerger nos interlocuteurs d’informations qu’ils ne retiendront pas. Mieux vaut s’en tenir à trois éléments, compris, mémorisés, traités, qu’à une flopée d’informations aussi vite oubliées. A la corbeille, les Powerpoint interminables !

7Steve Jobs avait parfaitement compris l’intérêt de cette règle : ses célèbres présentations étaient divisées en trois parties, et non pas en huit, vingt… Bon, c’est vrai que quand les trois parties s’intitulent iPhone, iTunes et iPod, on ne risque pas de les oublier ! 


La leçon à retenir

Encore une fois… Less is more. 

Pour aller plus loin 


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