Le “brainswarming”

Le brainswarming

1Le brainswarming (swarming pour essaimage) est une technique de résolution de problèmes, sans paroles… comme au temps du cinéma muet. Imaginez un brainstorming où vous ne parlez pas mais où vous écrivez vos idées sur des post-its qui seront ensuite reportées sur un tableau. Cruel pour les bavards ! 

2Cette technique a été développée en 2010 par Tony McCaffrey, docteur en psychologie cognitive et chercheur en bio-informatique. L’idée est ici de s’inspirer de la façon dont communiquent les fourmis via le dépôt de signaux (chimiques). Chez les humains, ces signaux sont des idées reportées sur des post-its, eux-mêmes affichés sur un tableau. 

3Dans un brainswarming, la réflexion est structurée autour de deux pôles :

  • En haut du tableau : l’objectif à atteindre ou le problème à résoudre 
  • En bas du tableau : les ressources ou les outils disponibles 

La réflexion peut alors commencer. Les participants devront indiquer sur un post-it chaque ressource disponible ainsi que chaque aspect de l’objectif à atteindre (ou “sous-objectif”). Au fur et à mesure des ajouts, vont se dessiner des correspondances entre les ressources disponibles et les “sous-objectifs”. Vous avez vos solutions !

4Pourquoi travailler en silence ? Pour ne pas interrompre le processus de la pensée. En effet, lorsqu’on écoute quelqu’un parler, on ne réfléchit pas de façon créative (ou il faut que l’orateur soit vraiment très ennuyeux, le pauvre…). Nos cerveaux ont du mal à écouter ET à penser.

5Autre avantage : même les timides, les maniaques, les distraits… ont la possibilité de s’exprimer pleinement. Tous les types de pensée peuvent se développer sans que la personnalité des participants n’interfère. La diversité du groupe crée la richesse de la réflexion. 

6Le silence permet aussi d’éviter quelques biais : 

  • le fameux effet Dunning-Kruger
  • “on ne va pas contrarier le boss”, 
  • le rejet d’idées (trop ?) originales,
  • le temps perdu à discuter…

7Alors, brainstorming ou brainswarming ? Selon Tony McCaffrey, les études montrent que le brainswarming permettrait de produire jusqu’à 115 idées en 15 minutes contre 100 en 60 minutes pour le brainstorming


La leçon à retenir 

Ça va faire le bonheur des introvertis !

Pour aller plus loin


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