Nature’s Fynd, la viande de microbe

Nature’s Fynd, la viande de microbe

1Fondée en 2012 (initialement Sustainable Bioproducts), Nature’s Fynd est une startup américaine basée à Chicago, qui commercialise des protéines alternatives à la viande et aux produits laitiers. 

2Ces protéines sont issues d’un microbe – le Fusarium strain flavolapis – découvert dans les sources géothermiques de l’ancien volcan de Yellowstone, par Mark Kosubal, lors de recherches sur les environnements extrêmes menées avec le soutien de la NASA. Associé à d’autres scientifiques, il crée la startup Sustainable Bioproducts qui, après plusieurs années de recherche, aboutit au développement de procédés permettant une production industrielle. 

3Ce microbe peut être cultivé en continu, sans cycle saisonnier, 24h/24, 365 jours par an, hors sol, sans pluie ni soleil. Selon les experts de l’Analyse du Cycle de Vie (ISO 14040 et 14044), cette production industrielle, comparée à la “production” de viande bovine, demande 99 % moins de terres et 99 % moins d’eau, tout en produisant 94 % moins de gaz à effet de serre, aucune émission de méthane et très peu de déchets.

4Cette protéine contient l’ensemble des acides aminés essentiels, ce qui en fait l’une des rares protéines non animales complètes, ainsi que des fibres, du calcium et des vitamines. Elle peut se présenter sous forme de “viande”, “produits laitiers”, poudres… sans OGM, gluten, soja, fruits à coque, ni antibiotiques, insecticides, pesticides ou herbicides. 

5Ironie ? Cette protéine – Fy Protein™ – est cultivée dans une usine ultramoderne située à Union Stock Yards, le quartier des anciens abattoirs de Chicago, là où l’on a abattu à la chaîne des centaines de millions d’animaux pendant près d’un siècle. 

6Entre 2019 et 2021, Nature’s Fynd a procédé à trois levées de fonds pour un total de 500 millions de dollars et compte parmi ses investisseurs, Bill Gates, Jeff Bezos, Michael Bloomberg et Richard Branson.  

7Le secteur de la FoodTech regroupe plus de 4 000 startups dans le monde pour un chiffre d’affaires prévu de 250 milliards d’euros en 2022. L’enjeu n’est pas mince : il s’agit de nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, sans disette ni famine, sans ruiner définitivement notre environnement alors que la crise climatique va croissant.  


La leçon à retenir 

La fermentation, les microbes, ça peut sembler bizarre mais c’est bien ce qui est à l’œuvre dans nos mets préférés : vin, bière, kimchi, pain au levain, fromage… 

Pour aller plus loin


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