Les fermes éoliennes flottantes 

Les fermes éoliennes flottantes

1Qu’elles soient terrestres (onshore) ou marines (offshore), les éoliennes fonctionnent toutes selon le même principe : elles transforment l’énergie cinétique du vent en électricité. Mais toutes les éoliennes ne se valent pas… 

2Les éoliennes terrestres sont moins coûteuses à installer et plus faciles à maintenir mais sont moins rentables car le vent sur terre est moins fort et constant qu’en mer. De plus, elles suscitent de nombreuses plaintes de la part des riverains, en raison des nuisances sonores et visuelles engendrées.

3Les éoliennes offshore posées sont conçues pour résister à la corrosion et faciliter la maintenance en haute mer. Leurs fondations devant être creusées dans les fonds marins, elles peuvent difficilement être installées dans des zones de plus de 40 mètres, voire 50 mètres, de profondeur. 

4Reposant sur des plateformes à la surface de la mer, elles-mêmes simplement ancrées aux fonds marins et donc sans fondations fixes, les éoliennes offshoreflottantes disposent d’avantages déterminants : 

  • Elles peuvent être installées quelle que soit la profondeur des fonds marins, ce qui est particulièrement intéressant pour des pays comme la France dont les côtes “plongent” rapidement.
  • Elles peuvent être placées loin des côtes, là où le vent est le plus fort et le plus constant, et surtout, là où on ne les voit pas, où on ne les entend pas…
  • Elles sont fabriquées et assemblées à terre, puis montées sur les plateformes qui seront ensuite remorquées par bateau, jusqu’à leur lieu d’exploitation. Pas besoin de travaux coûteux et dangereux. 

5D’énormes fermes flottantes voient actuellement le jour : 

  • Finalisée en 2021, la ferme éolienne flottante de Kincardine (Aberdeen – Ecosse) devrait produire 218 GW (gigawattheures) par an, soit la consommation moyenne de 55 000 foyers. 
  • Le projet Gwynt Glas (vent bleu en gallois) est en cours de développement par EDF et DP Energy. Placé à 70 kilomètres au large des côtes britanniques, il devrait fournir l’électricité de 920 000 foyers.

6Jusqu’à présent, cinq pays (Royaume-Uni, Allemagne, Danemark, Pays-Bas et Belgique), favorisés par la faible profondeur de la mer du Nord, abritaient 98 % du parc européen éolien offshore. Avec les éoliennes flottantes, la Bretagne et les côtes méditerranéennes connaissent de nouvelles perspectives, certains projets étant déjà en cours au large de Belle-Îlede l’Aude et du Roussillon

7En France, l’éolien offshore pourrait bien prendre le relais du nucléaire dès 2050 ! Selon RTE, gestionnaire du Réseau de Transport d’Électricité français, la capacité des éoliennes en mer devrait passer de 22 à 62 GW, alors que, dans le même temps, la production nucléaire devrait décliner de 60 GW environ à 16 GW, puisque certaines centrales vieillissantes devront fermer.


La leçon à retenir 

La bonne nouvelle du jour ? L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) estime le potentiel de l’éolien en mer à 11 fois la demande mondiale d’électricité en 2040. Youpi ! 

Pour aller plus loin 


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